Mot du maire

Mot du maire 2024- 2025

Mi-mandat

 

“Les villes portent les stigmates des passages du temps, occasionnellement les promesses d’époques futures, » écrivait Marguerite Yourcenar.  À mi-mandat, cette citation m’interpelle.

Marguerite Yourcenar est une romancière et essayiste française d'origine belge devenue citoyenne américaine en 1947.

Il suffit de déambuler sur notre rue Papineau ou sur le territoire de la municipalité pour constater cette évidence, si on accepte que ces stigmates des passages du temps sont des traits architecturaux ou des aménagements urbains qui meublent la municipalité et ainsi façonnent son identité. Plus que d’être le reflet d’une époque, l’audace urbanistique est aussi un formidable vecteur de vivre ensemble.

L’objectif du projet de revitalisation que nous souhaitons amorcer, est certes un outil à notre disposition pour bâtir la cité, mais une cité où la qualité de vie n’est pas qu’une ambition, mais une résultante tangible d’une vision commune.

L’aménagement qualitatif d’espaces publics doit être réaliste, mais surtout réalisable. Certes qu’il nous faudra trouver le financement nécessaire, mais avant toute chose, la volonté, ferme et absolu, de concrétiser le projet.

La citation de Marguerite Yourcenar n’est pas vraie qu’en matière urbanistique. Ça l’est aussi en matière sociale. Il n’y a d’ailleurs pas de cohésion territoriale réussie sans une cohésion sociale forte. Il suffit de tourner à tête pour constater que les stigmates du temps qui sont visibles dans les villes au 21e siècle l’étaient dans les siècles précédents.  Mais que dire de la recrudescence de la précarité et de la violence physique ou verbale, ce sont les marques d’une époque où le respect de l’autre s’est progressivement effrité pour laisser place à un repli individualiste exacerbé par les algorithmes des réseaux sociaux. Une époque où on parle de plus en plus souvent en JE et de moins en moins souvent en NOUS. Et pourtant, c’est dans le rapport à l’autre que l’on trouve sens et dignité à la vie. Un rapport à l’autre qui doit être généreux quand la difficulté nous frappe, et c’est tout le travail social qu’il nous faut déployer pour vaincre ces cancers sociaux. Nous comprenons que le rapport à l’autre doit aussi être respectueux, en évitant d’agresser, d’insulter, de harceler le passant, l’élu, la jeune fille, la personne âgée, le travailleur social, le touriste ou le client. Être en situation d’extrême pauvreté ne doit pas, ne peut pas justifier d’être agressif vis-à-vis d’autrui. Ces comportements urbains en augmentation doivent être fermement condamnés. Qu’ils soient le fait de marginaux, de mendiants, ou de toute autre personne d’ailleurs. Ce sont les comportements problématiques que l’on doit combattre, peu importe la fortune, l’origine ou le parcours de vie des auteurs.

Nous devons le dire haut et fort, la sécurité, c’est la première des libertés à garantir par les gouvernements.

Maintenant, permettez-moi de m’arrêter sur la seconde partie de la phrase de madame Yourcenar , “... les villes portent les promesses d’époques futures. ». Effectivement, à travers nos décisions municipales, nous posons les jalons de nôtre futur, où la qualité de vie doit être prise en compte, où notre jeunesse peut espérer, où les aînés sont respectés, où la vie communautaire est célébrée et non décriée.

Penser collectivement ce futur, pour les générations d’aujourd’hui et de demain à qui nous souhaitons offrir ces heureuses perspectives, nécessitent de changer d’angles de vue sur l’évolution sociétale. Nous devons être des acteurs engagés des transitions multiples de notre temps : transition alimentaire, transition énergétique, transition sociale. Ces transitions ne seront des réussites que si elles s’accompagnent d’innovations. Innovation entrepreneuriale, innovation culturelle, innovation territoriale. Nous le savons, la municipalité durable de demain sera, à n'en pas douter, une municipalité sobre, compatible avec une planète aux ressources limitées. Créer des liens entre la ville et ses habitants, en faire un lieu d'épanouissement intellectuel et de proximité avec la nature, c'est l'enjeu d'une municipalité plus sensible à laquelle nous aspirons. Ces propos me sont inspirés par Nathalie Mayer, une physicienne qui a choisi la communication scientifique et technique qui aujourd’hui, est journaliste à la revue Futura.

Favoriser ces liens plutôt qu’accumuler des biens, c’est incontestablement l’un des enjeux fondamentaux de notre époque post-capitaliste, une époque qui ne nie pas les enjeux de pouvoir d’achat, mais qui aspire à redonner du sens aux choses, à nos vies, à nos parcours professionnels, à nos engagements associatifs, à l’action politique.

Ces propos sont le fruit d’une rencontre que j’ai fait avec un homme politique, certes, mais un homme de cœur qui a fait sienne les paroles de Confucius qui disait : « Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. »

Maxime Prévot est cet homme qui est depuis 2012, bourgmestre de la ville de Namur et député fédéral. Ce sont ces hommes et femmes qui donnent un sens à notre action communautaire et politique.

Papineauville s’engage résolument dans la réflexion et dans l’action dans le but de grandie, certes, mais surtout de faire grandir sa communauté et sa région.

 


Paul-André David, maire

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